A la tombée de la nuit, le ciel rougeoyant annonce le début des festivités. Les habitants se rendent à travers la forêt au
Schiewebarri. Les lanceurs portent en bandoulière des chapelets de disques en bois de hêtre d’un diamètre de 10 cm environ et percés au centre d’un trou. A la main, ils tiennent des
bâtons flexibles de noisetier ou de châtaignier de 1,50 m de long environ.
Arrivés au Schiewebarri, les lanceurs placent un disque au sommet du bâton et le tendent au-dessus des flammes. Le
bord effilé s’enflamme assez facilement.
Le lanceur brandit ensuite le disque rougeoyant en le faisant tournoyer au-dessus de sa tête. Il s’approche d’une de ces
tables de pierre. Après plusieurs moulinets, le disque est frappé avec dextérité contre la pierre. Il rebondit en lançant des étincelles et le voilà parti dans l’air comme une étoile
filante.
Certains voient dans cette coutume un reste de culte solaire de la Gaule antique où le Dieu soleil Vichnon était profondément vénéré.
Nos ancêtres voyaient deux forces qui s’affrontaient : le monde favorable de l’été et le monde hostile de l’hiver. Pour eux, c’était un éternel combat entre lumière et ténèbres, entre la vie et
la mort. Les rites qu’ils pratiquaient tel le Schieweschlawe devaient favoriser le réveil de la nature. Les disques enflammés projetés dans la nuit devaient également chasser le froid
de l’hiver et les mauvais esprits. Chaque lanceur formulait des vœux de prospérité pour la saison à venir. En réussissant à lancer son disque haut et loin, on pensait s’attirer les faveurs des
Dieux.
c'est le pro de la soirée
ce n'était pas sans danger il y avait des disques qui sont
passés pas loin de ma tête.