5 Décembre 2005
Je ne m’accrochai
Plus qu’aux falaises éclairées de l’horizon.
Les roches jaunâtres
Qui ne changent pas sur le temps d’une vie.
Les filets de lumière que laissent traîner les astres
Quand ils s’éveillent au dessus des océans.
Je ne m’accrochai à plus rien d’autre…
Rien d’autre qu’une branche au bord des falaises
Au dessus du vide et plus près du ciel.
J’abandonnai mon élan rêveur .
Je ne m’accrochai
Plus qu’à l’immensité azur
Et aux récifs qui étendent les bras.
Rien d’autre que la fraîcheur de l’altitude
Et un soupir emporté par le vent.
Les falaises de Plouha (Bretagne)
J’abandonnai le feu
Grand brasier des hommes
Et m’accrochai aux glaces
Silence, calme et foi.
Au dessus des foules
Bien loin des visages
Moi comme une étrave
Coupant les flots et scrutant l’invisible !
Derrière mon front brûlant,
La dégoulinure de l’épuisement
Qui s’éloigne qui s’éloigne, vers les villes !
La trace souillée des rêves là-bas submergés…
Des constructions qui n’ont pas eu le temps…
Des souvenirs qui me rattrapent si je me pose…
Comme l’oiseau au bord des falaises
Sauter,
Mais étendre ses ailes.